La greffe et le palissage

Au jardin, il est souvent indispensable d’aider les végétaux à s’adapter à des conditions défavorables, à fructifier, à grimper, à se maintenir ou même à adopter des formes différentes de leur port naturel.

La greffe

La greffe est une technique qui permet d’adapter une plante à un terrain qui lui est défavorable, de réguler des arbres fruitiers mais aussi de donner de la vigueur à certaines plantes et de renforcer les défenses de celles qui sont plus volontiers exposées aux maladies. Les techniques de greffage sont multiples et compliquées à réaliser pour l’amateur. Elles visent à mettre en contact un porte-greffe et un greffon sur le plus de surface possible pour faciliter la fusion. Au jardin, c’est surtout les arbres fruitiers et les rosiers qui sont greffés.

Pour favoriser la croissance ou embellir l’aspect des plantes, le jardinier doit savoir tailler, palisser et tuteurer ses plantes. Cela consiste à tailler les branches avec le meilleur sécateur possible pour effectuer des coupes nettes et sans bavure. Il y a plusieurs types de taille. La première consiste à former l’architecture du végétal. Elle est suivie par plusieurs autres tailles : d’entretien ou de fructification. Outre ces tailles, il faut souvent pratiquer l’ébourgeonnage et le pincement. Cela consiste, avec les ongles, à épointer une tige ou un bourgeon pour limiter le nombre de fleurs et de fruits afin que ceux qui restent deviennent plus gros.

Le palissage

Le palissage et le tuteurage permettent de guider et de maintenir les plantes. Cette opération est souvent la suite logique de la taille. Les branches mal venues seront coupées de façon franches avec le coupe branche. Beaucoup de plantes grimpantes ont besoin, surtout dans leur jeune âge, d’être palissées. Les jeunes arbres doivent être maintenus par des tuteurs. Les attaches ne doivent en aucun cas empêcher le bon développement des végétaux mais être assez lâches pour anticiper la croissance des tiges. Il faut éviter les liens en fil de fer, surtout s’ils sont minces car ils blesseront les plantes. Les attaches en raphia sont idéales pour les petites plantes. Les tuteurs devront être à la fois solides et imputrescibles si l’on veut les garder de saison en saison. Ceux en bois ou en bambous sont les plus courants, il en existe de très fonctionnels faits de tiges d’acier recouvertes d’une gaine en plastique vert les protégeant de la rouille. Les tuteurs restant à demeure doivent être traités contre la pourriture, il est même utile de recouvrir leur sommet par un petit cône protecteur afin que l’eau ne s’y infiltre. A la campagne, autrefois, on les couvrait d’une boîte de conserve retournée, les jardineries proposent aujourd’hui des protections plus esthétiques.